Dire non, sans démotiver. Voilà le challenge de tout patron qui ne peut accéder favorablement à la demande d’augmentation d’un collaborateur. Oui, mais alors, comment passer l’étape sans casse ? Rien de très compliqué… Suivez le guide.

Pour les salariés au niveau du SMIC, l’employeur est tenu de suivre les évolutions légales de ce salaire minimum. De fait, chaque année, lorsqu’il est revalorisé, les collaborateurs concernés doivent être augmentés selon le barème fixé par l’État. Il s’agit de la loi, alors impossible d’y déroger. En dehors de ce cas particulier, il n’existe pas vraiment de règles gravées dans le marbre en ce qui concerne les augmentations de salaires, mais plutôt, différents types de situations. Si le contrat de travail ou la convention collective de l’entreprise ne prévoient pas de grille de classification ou de mécanisme d’augmentation régulier des rémunérations, alors, l’employeur est libre de dire non à une telle demande.

Demander au salarié de motiver sa demande 

Évidemment, il ne s’agira pas juste de répondre par la négative et de se cantonner aux textes pour motiver sa décision, – au risque de braquer et démotiver son collaborateur -, il faudra aussi l’argumenter. Dans un premier temps, demandez à votre salarié de justifier sa requête. Il a sûrement des arguments valables à faire valoir, et il est important, en tant que chef d’entreprise, que vous soyez au courant de ce qu’est son quotidien entre vos murs. Peut-être même que vous apprendrez des choses que vous ignoriez… Passée cette étape, et si pour vous, le non sera, quoi qu’il en soit l’issue, à votre tour de vous justifier : des objectifs non remplis, par exemple, des collègues ayant les mêmes responsabilités et qui ne touchent pas plus, ou même des difficultés financières…

Reprogrammer un entretien 

L’essentiel est d’être factuel et juste ! Si votre refus concerne le travail, expliquez à votre salarié ce qu’il pourrait mener comme actions à l’avenir pour renouveler sa demande et, éventuellement, la voir se solder de façon positive. S’il s’agit d’un non, du fait de difficultés économiques, faites-lui savoir que sa situation sera réétudiée quand la société retrouvera une meilleure santé. Dans les deux cas, ne pas fermer définitivement la porte, toujours valoriser ses qualités et surtout, reprogrammer une nouvelle date d’entretien (à six ou neuf mois) afin de faire un nouveau point.