Apports, contrats et accompagnements… La reprise d’une entreprise est un projet qui implique un engagement financier, social et fiscal important. Pour sécuriser et réussir une reprise d’entreprise, il convient de s’y préparer en amont. Les repreneurs d’entreprise peuvent bénéficier de nombreuses aides financières de la part de plusieurs organismes publics. Découvrez les étapes incontournables pour reprendre une entreprise et les aides dont vous disposez !

Les conseils pour reprendre une entreprise !

Reprendre les rênes d’une entreprise demande de la préparation et de l’anticipation. Afin que votre projet puisse mûrir, il est important de déterminer vos objectifs, votre projet : quel domaine d’activités ciblez-vous ? Où trouverez-vous les apports financiers pour mener à bien votre projet ? Quelles sont les attentes de votre cible ? Comment allez-vous vous différencier du précédent chef d’entreprise ? La reprise d’une entreprise s’effectue en plusieurs étapes : 

Chercher l’entreprise que vous souhaitez reprendre. Tout projet nécessite un panel d’informations à disposition. Trouver la bonne affaire est une tâche complexe. Pour atteindre vos objectifs, il est primordial pour le repreneur de consulter son réseau personnel et professionnel. S’adresser à des experts du domaine d’activité ciblé,  consultez les annonces, prospectez en direct les entreprises. Le saviez-vous ? Vous pouvez aussi publier votre « offre repreneur » sur les plateformes digitales de rencontres entrepreneuriales qui proposent un moteur de recherche, un algorithme de « matching » automatique et un chat pour échanger avec les cédants. 

Rencontrer le cédant de l’entreprise. Cette rencontre aura pour objectif d’améliorer votre compréhension du secteur dans lequel vous souhaitez vous développer. Ceci vous permettra de de vérifier le niveau d’information que le cédant est prêt à vous communiquer sur son entreprise ; d’identifier le cœur du métier, les personnes clés, afin de sentir si cette affaire est faite pour vous. 

Déterminer vos potentiels clients avec une étude de marché. Pour vous aider à sélectionner votre cible, réalisez un « pré-diagnostic » pour évaluer rapidement la faisabilité de votre projet. Par la suite, collecter les informations nécessaires à l’entreprise, déterminer un budget prévisionnel, construire le business plan et commencer à organiser le montage juridique et financier. Veillez à être en règle à tous les niveaux : administratif, financier et juridique. 

Important à savoir : si vous reprenez une entreprise individuelle, vous ne pouvez reprendre que son principal actif que constitue son fonds de commerce (ou artisanal). Par contre, si vous reprenez une société, vous devrez choisir entre : reprendre son fonds (actif) ou ses titres (actif et passif). Selon l’option choisie, les conséquences juridiques, fiscales et financières seront différentes selon que l’on se place du côté du repreneur ou du côté du cédant.

Mettre en place le protocole d’accord. Ce protocole juridique fixe et détermine les modalités, droits et obligations entre les différentes parties (cédant et repreneur) concernant la réalisation de la reprise de l’entreprise. Cet accord peut porter sur la cession des titres (parts sociales ou actions) de la société ou sur la cession d’un fonds de commerce. 

Les aides dont vous disposez ! 

Plusieurs dispositifs d’aides sont prévus pour les entrepreneurs souhaitant reprendre une affaire. Découvrez les aides dont bénéficient les repreneurs d’entreprise : les aides à la reprise proposées par BPI France. Plusieurs aides financières sont proposées par cet organisme: la garantie transmission, qui permet de faire garantir entre 50% et 70% de l’emprunt contracté pour acheter les titres ou le fonds de commerce. Le contrat de développement transmission, qui consiste en l’octroi d’un prêt de 40 000 euros à 400 000 euros pour faciliter le financement bancaire relatif à l’achat de la majorité des titres d’une société ou d’un fonds de commerce.

Les aides Pôle emploi à la reprise d’entreprise. Un repreneur d’entreprise peut prétendre à des aides financières, lorsqu’il est indemnisé par Pôle emploi. Il peut disposer de l’une de ces deux aides : le maintien total ou partiel de ses allocations jusqu’au terme des droits restants ou l’aide à la reprise ou à la création d’une entreprise (ARCE).
Les aides fiscales personnelles à la reprise d’entreprise. Dans certains cas, il vous est possible de bénéficier de réductions d’impôts pour les reprises d’entreprises par prise de participation majoritaire lors d’une augmentation de capital. 

Les exonérations pour reprise d’une entreprise en difficulté. Il est également possible pour les entreprises reprenant d’autres sociétés en difficulté de disposer d’aides financières. Les entreprises créées spécialement pour reprendre une entreprise industrielle en difficulté peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur les bénéfices et de cotisation foncière des entreprises (CFE) pendant les 24 premiers mois d’activité. L’entreprise concerné doit obligatoirement respecter les règles suivantes : 

  • avoir une activité industrielle et ne pas être exclue du dispositif (voir l’article 44 septies du code général des impôts),
  • être en redressement ou liquidation judiciaire et faire l’objet d’une cession totale ou partielle ordonnée par le tribunal,
  • connaître de graves difficultés risquant d’entraîner rapidement la cessation de l’activité.

Reprendre une entreprise demande énormément de préparation. S’engager dans une nouvelle affaire est une opportunité pour les chefs d’entreprise toutefois reprendre une entreprise, c’est « acheter » un ensemble de clients certes, mais aussi un savoir-faire et  des compétences. Il est important de s’adapter aux nouvelles attentes du marché pour atteindre vos objectifs !